Communications

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Les débuts de la PDA
9h15 — Raymond Montpetit
9h45 — Gérald McNichols-Tétreault

Le projet urbain 
10h30 — Jonathan Cha
11h00 — Gérard Beaudet
11h30 — Geneviève Richard

Les polémiques
13h30 — William Straw
14h00 — Jean-Christian Pleau

L’évolution du site
15h15 — Marcel Fournier
15h45 — Marie Lavigne
16h15 — Clément Demers

Avant l’ouverture de la Place des Arts. Les lieux de spectacles et leur offre variée dans les dynamiques socioculturelles de Montréal.
Raymond Montpetit
— 9h15

Cette intervention traite des principaux lieux de spectacles qui ont été aménagés aux XIXe et XXe siècles, pour offrir aux Montréalais théâtre et musique, bien avant l’ouverture en 1963 de la Place des arts. Nous décrirons ces lieux et montrerons comment ils ont répondu aux forces en présence et à des enjeux symboliques et commerciaux ancrés dans l’histoire montréalaise. Ce passé éclaire le contexte et les attentes envers le projet Place des Arts, attentes fondées dans la prise en compte d’un certain « retard du Québec », et vite multipliées par le bouillonnement de la Révolution tranquille et par de nouvelles perceptions de la culture.

L’implication méconnue de l’agence de designer industriel Raymond Loewy et associés dans l’élaboration et la mise en œuvre du concept d’aménagement initial de la Place des Arts et de la Salle Wilfrid-Pelletier
Gérald McNichols-Tétreault
— 9h45

Le contenu de ma conférence reposera sur des images. En voici le plan :
Le projet d’une génération
Le positionnement de Montréal à l’échelle internationale : Un prélude à l’Exposition universelle de 1967
Le triple mandat confié à l’agence Raymond Loewy
La méthodologie
Les objectifs urbanistiques
Le programme architectural
Le projet paysager
L’intégration de l’art
Le conflit avec les architectes
L’héritage montréalais de Raymond Loewy et William Snaith

Du rêve modernisme au Quartier des Spectacles : la trajectoire formelle et idéelle de l’esplanade de la place des Arts de Montréal
Jonathan Cha
— 10h30

La Place des Arts de Montréal est née d’une vision de situer Montréal au rang des grandes capitales de la modernité et d’un mythe reposant sur la volonté de s’implanter sur un lieu fondateur ancré dans l’histoire géographique de la ville. Les discours sur l’idée et la forme de la place des Arts comme lieu public se déclinent sous sept prémisses : le rêve, le mythe, la réalité, la naissance, le statu quo, l’avènement et la spectacularisation. Les formes de l’esplanade de la place des Arts ont continuellement évolué au cours des 50 dernières années, de l’inspiration américaine à l’affirmation de l’identité montréalaise. La communication tracera les grandes idées et les grands gestes d’aménagement de l’esplanade de la place des Arts et démontrera à quel point celle-ci a été, d’hier à aujourd’hui, le reflet des préoccupations et des ambitions montréalaises.

Les équipements culturels au coeur du projet urbain
Gérard Beaudet
— 11h00

Si elle n’inaugure pas le mouvement, la seconde moitié du XIXe siècle donne une ampleur inédite à la construction d’équipements culturels dans les capitales et les métropoles occidentales. Les musées et la salle de spectacle construits dans le quartier londonien de South Kensington dans le sillage de l’exposition universelle de 1851 donnent le ton. L’opéra Garnier de Paris et l’Opéra de Vienne constituent deux autres monuments phares de ce vaste chantier qui s’achèvera abruptement au début des années 1930. Inauguré en 1951et embryon du Southbank Centre, le Royal Festival Hall de Londres relance le mouvement en plaçant les arts et la culture au cœur d’un projet de rénovation urbaine. Plusieurs autres capitales et métropoles, dont New York (Lincoln Centre), Ottawa (Centre national des Arts) et Montréal (Place des Arts) emboîtent le pas. À l’heure où la culture sort de sa réserve pour envahir la rue, on se demandera quels ont été et quels sont la place et le rôle de ces équipements et complexes qui ont significativement marqué le paysage urbain et dont nous avons hérité ?

La Place des Arts : prétexte d’insertion culturelle dans un programme de rénovation urbaine
Geneviève Richard
— 11h30

La Place des Arts est un monument culturel moderne reconnu. Il nous apparaît intéressant de reconsidérer sa planification et sa construction dans le contexte d’un centre-ville en plein processus d’aménagement. Nous voulons démontrer l’influence de la culture, manifeste dans ses aspects de création, de pratique et de diffusion et pour son influence, réelle et espérée dans le cas d’un projet de rénovation urbaine encadrant la venue de la Place des Arts. Nous proposons donc de réexaminer et de replacer le rôle déterminant de ce complexe des arts de la scène et son impact urbanistique.

 

La Place des Arts et la vie nocturne à Montréal
William Straw
— 13h30

La Place des Arts a été construit dans une partie de Montréal déjà connue pour la force de sa vie nocturne, que ce soit l’effervescence théatrale du Main (boulevard St. Laurent) ou le climat de vice et criminalité qui a marqué le district « red light » à deux pas du site de la Place.. Mon texte traitera de la manière dont la Place des Arts, dans sa capacité d’attirer des foules à un endroit déjà plein de significations culturelles souvent contradictoires, a servi de transformer l’image et le statut culturel de cette region en marge du centreville.

La Place des arts dans la tourmente des années soixante : l’émeute de la soirée inaugurale
Jean-Christian Pleau
— 14h00

Imaginé par Jean Drapeau dans les dernières années du régime de Duplessis, géré par une entité privée au statut ambigu (le Centre Sir-Georges-Étienne-Cartier), le projet de la Place des arts a évité de peu la catastrophe au moment de son inauguration. Dans les semaines précédant l’ouverture, un conflit syndical entre l’Actor’s Equity américaine et la nouvelle Union des artistes entraîne l’annulation de la plupart des événements prévus. Derrière le conflit de juridiction, l’enjeu est celui de l’affirmation de la nation québécoise face au monde anglo-américain. L’intervention du gouvernement libéral (et en particulier de René Lévesque) rétablit in extremis la situation et permet la tenue d’un concert d’ouverture simplifié. Dans la rue, toutefois, la gauche nationaliste organise une manifestation, durement réprimée par la police, qui reste l’un des moments forts de l’histoire des années soixante au Québec. La Place des arts, qui apparaît a posteriori comme un des symboles de la modernité québécoise, fut ainsi à ses débuts l’un des champs de bataille d’une Révolution qui ne fut pas toujours tranquille. Dans cette émeute, où furent mêlés plusieurs acteurs importants scène culturelle (Gaston Miron, Denys Arcand, André Major…), on voit ainsi affleurer toutes les tensions qui, pour une génération entière, allaient définir le problème québécois.

 

La Place des arts et son impact culturel.
Marcel Fournier
— 15h15

Il est d’autant plus difficile de mesurer avec précision l’impact culturel de la Place des arts (PDA), avec ses cinq salles de concert,  son esplanade et à proximité le Musée d’art contemporain de Montréal et depuis peu la Place des Festivals, que cet impact est considérable et des plus diversifiés : de l’opéra et de la musique classique (OSM) à l’humour, au pop et au jazz en passant par la danse (Grands Ballets canadiens et danse contemporaine), le cinéma (grandes premières, festivals) et le théâtre (Compagnie Jean-Duceppe). En culture, il est exceptionnel -pour ne pas dire inusité – de réunir, dans un même lieu, des activités aussi diverses et des publics aussi différents.

La Place des arts: un grand centre de production en arts de la scène
Marie Lavigne
— 15h45

Au moment de l’ouverture de la Place des Arts, il n’y a que la Grande Salle comptant 3 000 places qui sera renommée peu après Salle Wilfrid Pelletier. Au fil des décennies, de nouvelles salles  transforment ce complexe qui compte maintenant, avec la Maison symphonique, six salles et 8,000 fauteuils. Parallèlement, dans les « entrailles » de la Place des Arts , se construisent des espaces de production: la Place des arts devient ainsi le plus grand centre de production en arts de la scène au Québec avec ses salles de répétition et ses ateliers. Des compagnies résidentes et des organismes associés y élisent domicile et des centaines d’artistes y travaillent chaque année.  Lieu de diffusion pour certains, lieu de production pour d’autres, ses espaces se sont transformés et ont  évolué considérablement au cours de son premier demi-siècle d’existence.

L’évolution du site, la PDA dans le Quartier des spectacles 
Clément Demers
— 16h15

Dès son inauguration, la Place des Arts a eu une influence marquante sur le développement de tout le secteur situé à l’est du centre des affaires. Le maire Jean Drapeau voulait faire de la façade principale de la Salle Wilfrid-Pelletier l’aboutissement nord d’une perspective imaginaire donnant vers le sud, à la place d’Armes, devant la basilique Notre-Dame. Cette volonté a déterminé la volumétrie du complexe Desjardins et du complexe Guy-Favreau avec chacun leur axe central vitré. Cette succession de grands ensembles immobiliers introvertis, bordés d’artères importantes et desservis par un réseau piétonnier intérieur efficace directement relié aux deux lignes de métro, a eu pour effet de marginaliser les ilots limitrophes qui, peu à peu abandonnés et désertés, sont devenus une terre fertile pour de grands spectacles extérieurs. Plus récemment au début des années 2000, c’est ces secteurs déstructurés autour de la Place des Arts et du complexe Desjardins qui cette fois-ci profitent de la présence de ces deux grands ensembles en devenant les espaces publics emblématiques du quartier des spectacles. La présentation traitera de cette transformation majeure du quartier des spectacles qui capitalise sur les legs positifs des années soixante et soixante-dix tout en corrigeant les erreurs manifestes qui les accompagnaient.

 

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